dimanche 1 mai 2011

"Les lois de la Gravité"


Une femme, un homme, un commissariat. 

La femme vient se livrer à lui, avouer, après tant d'années de silence, son crime, dont elle ne peut plus supporter le poids.  Fragile et tourmentée, sa vie n'as pas été simple et son âme, charitable, la torture sous le joug de la culpabilité.

Lui, pour toute réponse, tente de la sauver en se montrant à nu. Croupissant sous le poids d'un travail ingrat et difficile, il laisse enfin percer son humanité, sa sensibilité face à cette femme belle et vulnérable. 

Ils s'ouvrent l'un à l'autre à travers de brefs récits de leur quotidien, montrant des  brèches salvatrices sous leur carapace sociale.                                     

Le travail d'adaptation qu'a réalisé Marc Brunet est bien senti. II parvient à garder une tension dramatique et la mise en scène d'Elizabeth Sender garde la même optique. Hélène Vauquois et Marc Brunet interprètent ce couple atypique et somme toute insolite avec une belle tendresse et une profonde conviction. [...]Christian Neupont, dans un second rôle, ne boude pas son plaisir. (le Pariscope)


Je dois dire que le début de cette pièce m'a laissée dubitative. Un sujet qui pourrai apparaître dans les faits divers, une mise en scène classique, des personnages stéréotypés... 
J'ai mis un certain temps à rentrer dedans. Toutefois, lorsque j'en suis sortie, j'étais bouleversée.
Cet instant de réflexion auquel m'a amené Les lois de la Gravité me semble bien plus bénéfique que n’importe quel moment de distraction (je dois préciser ici que je pense fortement à une pièce que j'ai eu l'occasion de voir il y a peu: Yakich et Poupatchée et qui est un pur moment de détente mais assez peu instructif).
Cette réflexion, sur la valeur des "valeurs", leur véracité et leur justesse à toute épreuve, mais aussi sur la fragilité. Les acteurs ont très bien su décrire cette faille que nous avons tous plus ou moins bien cachée en nous et qui se révèle parfois au grand jour sous une forme ou une autre, qu'on le veuille ou pas. Je ne peux que vous souhaiter d'avoir l'occasion de vous remettre en question, de repenser à vos valeurs et à l'usage que vous en faites, et pourquoi pas, parfois, d'avoir la patience et l'ouverture d'esprit nécessaire pour déceler dans un final une réflexion existentielle...

IS